Dimanche, une jeune bordelaise de 18 ans a été mise en examen pour tentative d’homicide, après avoir porté des coups violents à un son agresseur.
Vendredi 2 novembre, vers 22 h, la jeune fille est importunée par un trentenaire en état d’ébriété alors qu’elle attend son tramway à la station Place de la Victoire (Bordeaux). Elle bouscule son agresseur, le fait tomber au sol puis lui assène des coups de pieds à la tête. L’homme est transporté dans un état grave à l’hôpital Pellegrin et se trouvait hier encore dans le coma.
Le parquet de Bordeaux a décidé, eu égard à l’état grave de l’agresseur, de l’ouverture d’une information judiciaire et requis le placement en détention de l’adolescente.
Cet été, sur cette même place de la Victoire à Bordeaux, une judokate de 24 ans avait usé de la force pour mettre au tapis son agresseur. Accusée sur les réseaux sociaux d’avoir manqué de sang froid, la jeune femme s’était vigoureusement défendue dans une interview accordée au journal Sud Ouest :
C’est facile de critiquer mais ils ne savent pas comment ils auraient réagi à ma place. J’ai simplement eu peur et je me suis défendue comme je pouvais sur le moment
Cette nouvelle affaire ne manquera pas de raviver le débat sur l’autodéfense. En France, la légitime défense repose sur les notions d’immédiateté et de proportionnalité. Qu’est-ce qu’une riposte proportionnelle ? Une adolescente agressée est-elle en position de graduer sa défense ? Ce sera aux enquêteurs et aux magistrats de le déterminer.