Nommée « ambassadrice honoraire de l’ONU pour l’émancipation des femmes et des filles » le 21 octobre, Wonder Woman ne pourra finalement pas mener à bien sa dernière mission. Dans le cadre d’un partenariat entre DC comics et l’ONU, l’héroïne, incarnée par l’actrice Lynda Carter, était censée promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des filles dans le monde.
Le « licenciement » de Wonder Woman prendra effet dès la fin de cette semaine, a annoncé DC comics sur la chaîne américaine NBC. La polémique aura eu raison de la guerrière surpuissante.
Une pétition signée par plus de 45 000 personnes réclamait l’annulation de partenariat entre l’ONU et Wonder Woman. Selon les organisateurs de cette pétition, Wonder Woman serait inapte à représenter la cause des femmes en raison de son physique trop stéréotypé :
« Bien que ses créateurs aient à l’origine eu la volonté que Wonder Woman représente une guerrière forte et indépendante, porteuse d’un message féministe, la réalité est que la représentation courante du personnage est celle d’une femme blanche à la forte poitrine et aux proportions irréelles (…), l’exemple-même d’une pin-up »
Shazia Rafi, dirigeante du mouvement féministe She4SG, avait jugé « ridicule » le choix d’un personnage de fiction pour représenter les femmes à l’ONU : « Il y a tant de femmes bien réelles qui auraient pu être choisies ».
La pétillante Lynda Carter, qui incarna l’amazone à la télévision dans les années 70, a de son côté défendu le symbole de Wonder Woman : « Ça n’a rien à avoir avec le fait d’être sexy (…), ça parle de force, de courage, et de comment faire le bien ».