Deux femmes ont subi des tentatives de viol et des coups par le même homme, jeudi 9 janvier 2020, dans les rues de Mantes-la-Jolie. Le suspect a été arrêté. Il s’agit d’un ressortissant congolais déjà condamné pour viol sur le territoire français. Les autorités n’avaient visiblement pas jugé bon de l’expulser.
« Vers 12 h 30, la première victime, âgée de 18 ans, est abordée par un inconnu au physique imposant devant une boutique de la rue Nationale, rapporte la presse. « Je vais te baiser, je vais te baiser », lance-t-il à la jeune femme qui, naturellement, prend peur et tente de s’enfuir. Le pervers la retient et lui assène plusieurs gifles au visage pour tenter d’arriver à ses fins. Avec beaucoup de sang-froid, elle parvient à se défaire de son emprise et court trouver refuge au commissariat. « Elle s’est présentée à l’accueil, apeurée », nous précise un fonctionnaire.
Une patrouille se lance à sa traque. Pendant ce temps, une femme de 22 ans compose le 17 pour dénoncer une agression similaire subie quelques minutes plus tôt à proximité de la gare. Même description physique, mêmes mots prononcés, même mode opératoire. Le pervers là aussi s’est montré violent. Il lui a donné un coup de tête au visage.
Les policiers comprennent qu’ils ont affaire au même homme. Vers 14 heures, ils repèrent un individu, l’air « agité », qui semble-t-il « rôde » aux abords du cinéma. Il correspond au signalement fourni par les victimes.
Le suspect devient incontrôlable à la vue des fonctionnaires venus l’interpeller. Il donne un premier coup de pied à l’un d’eux, au niveau de la main, et le blesse. « Il y a une suspicion de fracture », précise une source proche du dossier. Un deuxième écope, lui, d’un coup de tête à la mâchoire. Le troisième parvient à le maîtriser tant bien que mal. « Il était alcoolisé. Les expertises le diront, mais il semble souffrir aussi de troubles psychologiques », poursuit cette source. Les trois policiers, légèrement blessés, ont été admis à l’hôpital. »
L’homme a été placé en garde à vue pour « tentative d’agression sexuelle » et « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ». On notera qu’il s’agit d’une correctionalisation : au lieu d’être inculpé pour « tentative de viol » (acte criminel jugé aux assises), il est inculpé pour « tentative d’agression sexuelle » (simple délit jugé en correctionnelle). En novembre dernier, Marlène Schiappa déclarait son intention de faire expulser les violeurs et plus généralement les auteurs de violences sexistes hors de France. Ces déclarations constituaient un progrès dans la mesure où jusqu’ici, on niait carrément le fait que la plupart des violeurs et agresseurs de femmes étrangers n’étaient pas expulsés. Mais nous attendons encore que cette proposition soit appliquée. Slience radio pour le moment.