Nadia Remadna, fondatrice de la Brigade des mères, célèbre pour sa récente camera cachée qui révéla sur France 2 l’exclusion des femmes des cafés de Sevran, a témoigné hier sur LCI des menaces de mort qu’elle subit régulièrement. Elle dénonce des « coups de pressions » émanant de « représentants de la loi » à Sevran. Devant le micro de Bénédicte Le Châtelier, elle accuse la municipalité de Sevran d’être responsable de ces menaces de mort et met en cause Clémentine Autain, conseillère municipale à Sevran et militante féministe.
Après avoir organisé en mars 2016 une « Marche de la laïcité » de Sevran à Paris, Nadia Remadna aurait reçu des menaces de mort par téléphone la part d’employés municipaux de Sevran : « La police a identifié le coup de fil. Il venait des services financiers de la Ville ».
Une seconde salve de menaces de mort aurait été provoquée par Clémentine Autain en décembre 2016. Le 7 décembre, Nadia Remadna révèle sur France 2 l’existence d’un bar où les femmes sont interdites. Dans un premier temps, Nadia Remadna n’est pas spécialement menacée car « les jeunes me connaissent, je suis travailleuse sociale ». Selon elle, ce n’est qu’à partir de l’intervention de Clémentine Autain le 13 décembre que les menaces sont apparues, lorsque la conseillère municipale de Sevran poste un tweet accusant Nadia Remadna de « stigmatisation banlieue » (sic). L’élue Front de Gauche proche du mouvement Osez le féminisme aurait donc contribué à livrer en pâture une lanceuse d’alerte dénonçant le recul des droits des femmes à circuler librement dans l’espace public à Sevran.
Contactée par nos soins, la Mairie de Sevran n’a pour le moment pas réagi aux accusations de Nadia Remadna.