Ce n’est pas un canular. Un mois tout juste avant le 1er avril, le rapport du groupe de travail parlementaire « Verbalisation du harcèlement de rue » préconise, pour endiguer les comportements irrespectueux envers les femmes dans l’espace public, d’accroître la féminisation des noms des rues.
Rédigé par Sophie Auconie (UDI), Laetitia Avia (LREM), Erwan Balanant (MoDem), Elise Fajgeles (LREM) et Marietta Karamanli (Nouvelle Gauche), le rapport a été remis hier à Marlène Schiappa. Le document est consultable en ligne. Il comporte 23 recommandations, la principale étant d’inscrire dans la loi un « délit d’outrage sexiste » passible d’amende.
La recommandation n°14 insiste sur la nécessité de « sensibiliser les maires à la question de la féminisation des noms de rues et de bâtiments publics. En effet, 6% seulement des rues en France portent
le nom d’une femme. »
Les nouvelles plaques Simone de Beauvoir inciteront-elles les pittoresques squatteurs du quartier parisien La Chapelle-Pajol à ne pas traiter des passantes de grosse pute ? Clémentine Autain sera-t-elle conviée pour inaugurer une place Katia Bengana à Trappes ?
Pour que prenne fin ce suspense insoutenable, il faudra attendre quelques semaines. La Secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes promet d’annoncer ses mesures « avant l’été ».