En Italie, le procès aux assises d’Innocent Oseghale, assassin présumé de Pamela Mastroprieto, s’ouvrira le 13 février. « Selon l’oncle de Pamela et avocat de la famille Mastropietro, une paroisse de Macerata aurait payé le loyer de l’appartement à Innocent Oseghale pendant trois mois, là où la jeune femme de 18 ans a été tuée et mise en pièces », annonce Il Giornale. Commis aux alentours du 30 janvier 2018, le meutre de Pamela Mastroprieto, jeune femme de 18 ans qui tentait de soigner son addiction aux opioïdes, a suscité une polémique nationale sur l’accueil des migrants et l’enrichissement culturel.
Les investigations de Marco Valerio Verni, l’avocat de la famille, révèlent que fin janvier 2018, période où fut commis le crime, le principal suspect, Innocent Oseghale, bénéficiait du soutien matériel de la paroisse de Villa Potenza (province de Macerata), alors même qu’il avait déjà été condamné pour trafic de drogue.
Le dealer Nigérian, « déjà exclu du programme de protection des réfugiés après avoir été pris en flagrant délit et en attente d’expulsion d’Italie, avait été désigné par le curé comme une personne ayant besoin d’aide, rapporte Il Giornale, et pendant trois mois consécutifs, 450 euros mensuels auraient été collectés et donnés à Oseghale et à sa compagne, Michela Pettinari, afin de payer le loyer de l’appartement où ils vivaient ». C’est dans cet appartement « assez luxueux » que la jeune femme fut assassinée et que son corps fut démembré pour être réparti dans deux valises.
Le 14 janvier 2018, « Oseghale était monté sur la chaire pour lire la lettre écrite par le pape François pour célébrer la journée mondiale des migrants. La communauté lui avait donné un panier avec des couvertures et des denrées alimentaires », selon Il Giornale. Il tue Pamela deux semaines plus tard.
Pour Marco Valeri Verni, « cela pourrait expliquer l’attitude tiède de l’évêque de Macareta et le silence de l’Eglise sur cet événement atroce », qui a bouleversé l’Italie toute entière. Dans l’interview qu’il a accordée au quotidien Affari Italiani, l’oncle-avocat s’interroge sur d’autres « mystères » qui enctourent l’affaire : les liens du suspect avec la mafia nigériane et la disparition du journal intime de la jeune victime.