EMMA, le magazine féministe allemand qui paraît depuis 1977, tire la sonnette d’alarme sur la multiplication des agressions sexuelles commises par des migrants sur des femmes dans les piscines d’Allemagne. Nous publions ci-dessous une traduction intégrale de l’article d’Annika Ross sur le sujet, paru récemment dans EMMA.
Harcelées, insultées, pelotées : les femmes peuvent de moins en moins nager dans les piscines en plein air. Les auteurs de ces actes ? dans une large majorité, des migrants. Les maîtres-nageurs se plaignent : depuis 2015, les choses ont empiré. Pendant longtemps, politiciens et médias n’ont pas voulu appeler le problème par son nom de crainte d’être accusés de racisme. Mais cela ne fait qu’aggraver la situation. A présent, les maîtres-nageuses parlent.
« Si vous n’appelez pas un chat un chat, vous ne ferez qu’exacerber le problème »
« Prends ton maillot de bain, emmène ta petite sœur et va au lac Wannsee ! » chantait joyeusement la chanteuse Connie Froboess dans les années 50. Aujourd’hui, on ne pourrait plus chanter ainsi.
« Les femmes sont massivement harcelées par les migrants. Les maîtres-nageurs se font insulter. Et en plus, il y a une forte violence et un manque de respect ! Une piscine extérieure est censée être un lieu de détente et non un lieu de terreur ! » Celui qui parle n’est pas n’importe qui, mais Peter Harzheim, le président de l’association fédérale des maîtres-nageurs allemands.
Jamais par le passé autant de piscines extérieures n’avaient sonné l’alarme dans toute l’Allemagne. La nouveauté : des groupes entiers de jeunes hommes harcèlent les filles et les femmes, cherchent à provoquer des émeutes avec d’autres hommes et parfois même les frappent.
Selon les statistiques, la police de Rhénanie-du-Nord-Westphalie identifie les auteurs comme étant des « jeunes hommes d’origine nord-africaine, arabe et turque ». Heiko Müller, vice-président du syndicat de police de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, met en garde : « Une société parallèle est en train d’émerger dans les piscines en plein air – si nous ne prenons pas enfin des mesures plus sévères contre la violation des règles ».
Dans une piscine de Düsseldorf, 400 jeunes hommes « d’origine arabe » ont attaqué les baigneurs et lancé des objets sur la police
Exemple de ces « violations des règles » : lors du dernier week-end de juin, un nombre important de policiers a dû intervenir à deux reprises dans le Rheinbad de Düsseldorf pour mettre en sécurité les hôtes et les maitres-nageuses. Sur place, les fonctionnaires ont assisté à la scène suivante : un homme debout protégeant sa famille, entouré de centaines de jeunes hommes lui hurlant dessus.
Avant cela, ces jeunes avaient sauté par dessus les couvertures et les baigneurs. Lorsqu’un père de famille les a affrontés, d’autres jeunes hommes se sont rangés du côté des fauteurs de troubles.
Au bout du compte, environ 400 jeunes hommes « d’origine arabe » ont harcelé les fonctionnaires, ont jetés des objets sur eux et les ont insultés. Du spray au poivre a également été utilisé. Le père de la famille est un Allemand d’origine turque. Seul le quotidien turc Hürriyet a mentionné cette information. Jusqu’à présent, presque toute la presse allemande considère toujours qu’il est correct de ne mentionner ni la nationalité de la personne harcelée ni celle du harceleur – bien que cela joue un rôle des deux côtés.
Le 26 juin à Gelsenkirchen, après une dispute entre deux jeunes Turcs dans la piscine extérieure du paradis du sport, un coup de couteau a été donné. Un homme blessé a été transporté à l’hôpital par le personnel de secours. Là, le jeune homme de 23 ans a été opéré.
Dans la piscine d’Essen, le 24 juin, un groupe de jeunes « méditerranéens » a attaqué deux maîtres-nageurs et une fille de douze ans. Selon une porte-parole de la police, le groupe avait provoqué les surveillants en éclaboussant d’eau les gardiens. Quand l’un des surveillants a demandé aux jeunes d’arrêter, les hommes sont sortis du bassin; l’un d’eux a frappé le surveillant au niveau de l’oreille. Un deuxième a également été attaqué physiquement. Puis le groupe s’est enfui de la piscine. En partant, l’un des hommes aurait donné un coup de poing au niveau de l’estomac à une fille non impliquée.
A Haltern am See, une bagarre de masse entre 20 personnes s’est produite le 26 juin dans la piscine extérieure. La nationalité des auteurs de ces actes n’est pas mentionnée. Mais le rapport de police indique : « Apparemment, des chaises et une poubelle ont aussi servi d’armes. Il n’a pas été possible d’effectuer une enquête exhaustive auprès de tous les participants sur place sans l’aide d’un interprète ».
Dans les piscines extérieures de Bielefeld, Werl et Lünen, quatre baigneurs ont été frappés et envoyés à l’hôpital. Ici aussi, les voyous étaient issus de l’immigration.
Harcèlement et attouchements sexuels de masse
Une autre liste rendrait mon article interminable : celle des filles et des femmes harcelées. Dans de nombreuses piscines extérieures en Allemagne, elles font état de harcèlements et d’agressions sexuelles. Elles sont saisies sous l’eau sur et dans leurs parties génitales et au niveau de leurs poitrine, ou alors elles ont leur bikini arraché. Elles sont harcelées et filmées sous la douche. Les femmes qui sont couchées au soleil sont photographiées ou traitées de « putes« . Même les petites filles sont harcelées.
De ce fait, les femmes et les familles évitent de plus en plus les piscines en plein air.
Les week-ends en particulier, elles quittent la zone par peur des agressions et en raison de l’atmosphère tendue. « Depuis 2015, il y a des problèmes dans nos piscines avec les jeunes migrants. C’était un processus rampant. En attendant, on a l’impression que seuls les jeunes hommes d’origine arabe peuvent oser aller à la piscine extérieure », dénonce Peter Harzheim, qui décrit cette évolution désastreuse. Les municipalités essaient d’y faire face avec les services de sécurité. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie examine actuellement la question de savoir si l’accès aux piscines devrait être restreint davantage et si une interdiction des couteaux devrait être introduite.
Ceux qui dénoncent les agressions sont accusés de racisme
« Est-ce cela que nous voulons ? demande Peter Harzheim. « Une piscine extérieure dans laquelle des uniformes patrouillent ? Pour l’instant, il n’y a pas d’autre solution. Nous avons besoin de plus de soutien de la part de la police et des politiciens. Ces émeutiers doivent être réprimés plus sévèrement. Celui qui ne nomme pas le problème par son nom, ne fait qu’aggraver le problème! »
Pour avoir décrit ses expériences et celles de ses collègues féminines, le maître-nageur a été d’office catalogué à droite. C’est le cas pour de nombreuses personnes qui s’attaquent à des auteurs d’actes de violence issus de l’immigration.
Lorsque Markus Schnapka, le chef du département des services sociaux de Bornheim près de Bonn, a imposé l’interdiction des piscines en 2016 après des expériences désastreuses avec les réfugiés masculins qui étaient devenus agressifs, des critiques dévastatrices se sont élevées (EMMA s’en ets fait l’écgo en février 2016). Markus Schnapka, qui travaille avec les migrants depuis 1977, a été accusé de « racisme » par le Conseil pour les réfugiés de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et par l’Alliance « Bonn stellt sich quer ».
« Je ne tolérerai plus cette situation », déclare Harzheim, maître-nageur expérimenté de 64 ans, originaire d’Olpe. Il y a un problème énorme ici dans les piscines en plein air d’Allemagne. »
Depuis 40 ans, il se tient au bord des bassins. Il est père de deux filles et grand-père de plusieurs petits-enfants et il déclare : « Les femmes et les filles ne doivent pas être forcées de quitter les espaces publics ».
Les femmes maître-nageur allemandes ont de plus en plus peur d’exercer leur métier
Aujourd’hui, un maître-nageur sur deux en Allemagne est une femme. « Nous sommes fiers d’avoir fait entrer les femmes dans la profession. Mais récemment, une apprentie m’a dit qu’elle avait maintenant peur d’exercer. Cela ne devrait pas être le cas! », s’indigne Harzheim. Il poursuit : « La façon dont ces hommes traitent les femmes est inacceptable ».
Ces problèmes touchent également l’Autriche et la Suisse. En Suisse, les maîtres-nageuses sont particulièrement visées par les migrants. Elles sont sans cesse harcelées, agressées, subissent des crachats. Elles sont insultées et méprisées.
« J’ai déjà vécu beaucoup de choses, mais ce qui se passe actuellement dans les piscines suisses n’est plus acceptable », déclare Michel Kunz, président de l’Association suisse des maîtres nageurs. « Le mépris pour les femmes a atteint un niveau tout à fait inacceptable. » Là-bas également, les piscines sont équipées de dispositifs de sécurité.
C’est aussi le cas en Autriche. A Vienne, un « bain pour femmes » est même actuellement à l’étude. Le parti « L’Autriche sociale du futur », qui participera aux élections de Vienne l’année prochaine, l’exige du moins. Selon le fondateur du parti, Turgay Taskiran, un médecin d’origine turque, les femmes musulmanes ne sont pas les seules à vouloir cela. Beaucoup de femmes viennoises auraient peur des « regards lubriques » et des agressions sexuelles dans la piscine en plein air. Un retour au 19ème siècle ?
Pour le Réseau des Femmes Autrichiennes, cette revendication va dans la mauvaise direction. Maria Rösslhumer, vice-présidente du Reau des Femmes, déclare : « Il faut s’attaquer aux hommes et non aux femmes. Il faut que les femmes puissent se sentir à l’aise et se montrer partout. Sans à voir à subir ni les regards lourds, ni les attaques. Séparer les hommes et les femmes serait une régression. Nous voulons une Autriche moderne, une société moderne ».
C’est vrai, qui ne souhaite pas cela ? Un pays moderne où les femmes et les filles peuvent sans hésiter prendre leur maillot de bain et foncer à la piscine de plein air !