Une jeune femme médecin a le courage de témoigner à visage découvert de la violente attaque qu’elle a subie à Nice en sortant d’une intervention auprès d’un patient pour SOS médecins. Elle a été violemment frappée par trois personnes qui lui ont également volé ses affaires. Elle a des côtes fêlées, une entorse au genou, des ecchymoses au visage et une probable atteinte du ménisque. La police niçoise a annoncé qu’elle mettrait en place un dispositif d’accompagnement des médecins dans cette zone du quartier des Moulins à Nice et SOS médecins suspend ses interventions dans le quartier tant que le dispositif de sécurité ne sera pas mis sur pied.
Les agressions de médecins, hommes et femmes, sont en hausse. Rien qu’en 2018, plus d’un millier de médecins ont subi une agression. L’occasion de rappeler pour Bellica que si la lutte contre les violences misogynes est un combat nécessaire, il ne faut pas oublier l’importance de lutter contre l’insécurité en général, qu’elle touche des femmes ou des hommes. Bien que cette agression n’aie pas de caractère sexiste prouvé, il n’en reste pas moins que la liberté de circulation et de travail des femmes est affectée par le phénomène général d’insécurité dans un nombre important de quartiers racaillisés. La multiplication des attaques, voire guet-appens suivis de caillassages, à l’encontre des médecins et pompiers, c’est-à-dire de personnes qui dédient leur vie à aider les autres, est plus que préoccupante.
On notera également que la victimisation permanente des « jeunes des quartiers » (sic) qui se plaignent d’être « ghettoïsés » et « stigmatisés par la police » cache une réalité moins glorieuse : c’est principalement les racailles qui pourrissent la vie des habitants de ces quartiers et qui, à force d’agresser pompiers, policiers et médecins, les empêchent d’avoir accès à des services essentiels.