Le demandeur d’asile marocain de 18 ans qui a poignardé à mort deux Finlandaises à Turku vendredi « ciblait les femmes » ont annoncé les autorités finlandaises ce matin.
Selon la commissaire Crista Granroth, du Bureau national des enquêtes en Finlande, « il semble que le suspect ciblait les femmes. Les hommes blessés ont été attaqués parce qu’ils tentaient d’aider ou d’empêcher l’attaque. »
« Elle hurlait et a dit qu’une femme avait eu la gorge tranchée »
Parmi les huit blessés, on compte six femmes et deux hommes. « Un homme a été blessé en essayant d’aider une victime et un autre a tenté d’arrêter l’assaillant », a précisé Crisa Granroth.
« Nous avons d’abord entendu une femme crier comme une folle, a raconté Laura Laine, témoin de la scène, à Reuters. Nous pensions que c’étaient juste des enfants qui jouaient … mais les gens ont commencé à s’agiter et j’ai vu un homme poignarder une femme, couteau à la main.
Puis une personne nous a hurlé « Il a un couteau ! » et tous les gens en terrasse se sont réfugiés à l’intérieur. Ensuite, une femme est entrée dans le café.
Elle hurlait, comme hystérique, à genoux, et a dit qu’une femme avait eu la gorge tranchée. »
La police finlandaise a neutralisé l’assaillant en lui tirant plusieurs balles dans les jambes. Il s’agit d’un demandeur d’asile marocain de 18 ans, arrivé sur le sol finlandais en 2016, ont annoncé les autorités en conférence de presse. Cinq autres suspects ont été arrêtés en raison de leurs liens avec l’assaillant.
« Il faut garder son calme »
Les services de sécurité finlandais (Supo) estiment que le niveau d’exposition de la Finlande au terrorisme est passé de « faible » à « élevé ». La police finlandaise recommande aux habitants de Turku d’éviter le centre-ville.
La ministre de l’intérieur Paula Risikko a déclaré que la société finlandaise ne devait pas « se laisser gagner par la peur ou la haine ». « Il faut garder son calme, la haine n’est pas la réponse à la colère », a pour sa part twitté le Premier ministre Juha Sipilä. En 2012, le Premier ministre de l’époque Jyrki Katainen avait été approché à Turku dans la rue par un homme armé un couteau. Le Premier ministre n’avait pas jugé nécessaire d’engager de poursuites judiciaires contre l’homme au couteau.
24h après l’attaque, on ignore toujours si les personnes ayant vu une femme égorgée sous leurs yeux sont parvenus à se guérir de « la peur ou de la haine ».